Le Cap de bonne espérance
Celui qui pique la vedette
Situé au sud du continent Africain, le Cap de bonne espérance est précisément à 34°21 Sud et 18°28 Est. Il est d’une beauté à couper le souffle et est situé dans un parc naturel de 7 500 hectares.
Bonne Espérance est baptisé le Cap des tempêtes lorsqu’il est découvert en 1488. Connu, car il est un des points les plus redoutés par les marins aussi, car il est le premier Cap à franchir pour quitter l’océan Atlantique.
Les vents y sont violents et les conditions de navigations très peu agréables…
On entend beaucoup plus parler de lui que de son voisin le Cap des Aiguilles qui est pourtant bien plus intéressant.
Le cap des Aiguilles
Le point le plus loin de l’Afrique
Le cap des Aiguilles est le point de relief le plus méridional du continent africain. Il est injustement inconnu au profit du cap de Bonne Espérance. Mais c’est bien lui le point de repère officiel pour marquer le passage de l’océan Atlantique et l’océan Indien.
L’origine du nom est portugaise.
C’est l’explorateur Bartolomeu Dias qui découvre le cap en 1488. Il l’appelle alors quelques années plus tard, en 1500 : Agulhas (aiguille en portugais).
Il fut dénommé ainsi, car des navigateurs avaient remarqué la coïncidence entre le nord magnétique et le nord géographique dans cette région. Il fut dénommé ainsi, car des navigateurs avaient remarqué la coïncidence entre le nord magnétique et le nord géographique dans cette région.
Le courant des Aiguilles : un des plus fort du monde.
Le courant des Aiguilles est un courant de surface. Il est parmi les plus fort et les plus réguliers du monde. Le volume de ce courant ne varie que très peu selon les saisons et il peut atteindre jusqu’à 5 km/h.
Il est créé par la rencontre entre les eaux froides de l’océan Antarctique à l’ouest et des eaux chaudes de l’océan Indien à l’est.
Les vents aussi ont un rôle dans la dangerosité de cette zone géographique tant redoutée des marins. Les vents d’ouest, souvent très forts, arrivent face au courant des aiguilles. Ce phénomène crée alors des vagues d’une hauteur vertigineuse, responsable de nombreux naufrages.
Tourbillons et pollution, un vrai danger pour les marins.
Le courant des Aiguilles peut aussi causer de vastes tourbillons quand il entre en contact avec les courants froids de l’Antarctique. Ces tourbillons se forment dans le sud de l’Antarctique, dans la zone dite « Anneau des Aiguilles » et peuvent mesurer jusqu’à plusieurs kilomètres chacun. Il vaut donc mieux de les éviter en contournant cette zone.
Ces tourbillons permettent le brassage naturel de couches océaniques plus ou moins salées, ce qui contribue à leur oxygénation. Mais ces tourbillons entraînent aussi les déchets flottants ou d’entre deux eaux et certains polluants vers des zones où se concentrent les déchets. Les déchets sont appelés « ofni » ce qui veut dire Objet Flottant Non Identifié. Les ofnis sont de vrais dangers pour les navigateurs allant à grande vitesse comme nos compétiteurs du Vendée Globe. En percutant un ofni, certain ont vu un élément de leur bateau se briser.
Anecdote :
Le Vendée Globe étant une course sans escale ni assistance, depuis la première édition en 1989, le Cap de Bonne Espérance a vu plusieurs marins devant s'y arrêter après une avarie, signe d'abandon inéluctable. Dans ce cas, on l'appelle plutôt Cap de Désespérance !