Cette zone géographique est un vrai défi pour les marins. Ce n'est pas pour rien qu'on la nomme "Cinquantième hurlant" et « quarantièmes rugissants ». L'eau et l'air y sont très froids et les icebergs peuvent à tout moment pointer le bout de leur nez. Les dépressions atmosphériques peuvent y être un vrai cauchemar. Alors envie d'en savoir plus ?
Localisation : 50° Sud 20° Est et 55°Ouest
Les Cinquantièmes hurlants se trouvent dans un immense couloir situé à 50 degrés de latitude Sud. Ce qui leur vaut en partie leur nom. Ils vont de l'Ouest de l'Afrique du Sud, jusqu'à l'Est du Cap Horn. Ses coordonnés GPS sont 50° Sud 20° Est et 55°Ouest.
Un désert maritime
Cette zone est définie par Olivier de Kersauson de "plus grand désert maritime du monde". En effet, à part des albatros et des tempêtes et quelques rares navires de commerce et des navires de la Marine Nationale, on y rencontre pas grand monde...
Les dangers y sont nombreux.
Les dangers de cette zones résident dans les nombreuses dépressions qui s'y trouvent. Et dans les petites surprises qui y flottent...
La météo
Les tempêtes y sont des plus mémorables de la planète et les vagues parmi les plus hautes. Les dépressions qui se forment au large de l'Amérique du Sud se creusent en partant vers l'Est et ne rencontrent aucun obstacle dans l'Océan Indien ou dans le Pacifique. S'ils évitent les dépressions, les marins vont aller très vite vers l'Australie jusqu'au Cap Horn. Si non, la vie à bord risque d'y être vraiment horrible, voir dangereuse. L'air et l'eau y sont très froids et les icebergs ne sont jamais très loin.
Les Ofnis
Les Objets Flottants Non Identifiés sont un vrai danger pour les skippers qui filent à toute allure sur l'eau. Dans cette zone, les icebergs peuvent flotter à la surface et endommager les bateaux en cas de collision. Pendant le Vendée Globe, les escales et l'assistance sont formellement interdites au risque d'être disqualifier de la course. Les avaries (panne ou casse du bateau) sont l'angoisse des marins. Sachant que certains bateaux peuvent aller jusqu'à une trentaine de nœuds (soit une Cinquantaine de Km/H), il est très difficile de voir les obstacles assez tôt.
Les rares navires de cette zone sont aussi une grosse menace pour les marins. Une inattention plus tard et les skippers pourraient se retrouver encastrer dans un bâtiment de commerce.
À savoir :
C'était le 25 décembre 1996, que Raphael Dinelli a vu son bateau se retourné dans les 50e Hurlants. Le mât a transpercé la coque et le bateau prenait l'eau. Le marin restera harnaché sur le pont dans d'affreuses conditions avant que Pete Goss ne vienne héroïquement le sauver. Ce furent certainement les heures les plus longues de sa vie.
Retrouvez son témoignage :
https://www.lemonde.fr/archives/article/1996/12/31/raphael-dinelli-raconte-son-naufrage-et-son-sauvetage-miraculeux-dans-le-vendee-globe_3740517_1819218.html