⚠️ L'article "Comment lire une carte météo" vous aidera à comprendre celui-ci.
On porte toujours beaucoup d'attention aux dépressions parce qu'elles sont souvent synonymes de vents forts et de dangers.
Les anticyclones sont plus souvent associés au beau temps. Pour les skippers, ils sont aussi synonymes de vents faibles ou nuls, surtout lorsque l’on se rapproche de leur centre. C'est un vrai cauchemar pour les coureurs.
Anticyclone : un obstacle à contourner.
Les anticyclones peuvent se déplacer, mais ils sont relativement stables, ce qui oblige les bateaux à en faire le tour.
Plus on s'approche de son centre plus le vent est faible. La tactique est donc essentielle. C'est en choisissant la meilleure trajectoire qu'on gagne une course. C'est d'ailleurs ce que nous a montré Jean Le Cam au début de ce Vendée Globe.
Les deux anticyclones les plus connus sur le Vendée Globe sont l’anticyclone de Sainte Hélène qu’il faut contourner sur la descente de l’Atlantique et celui des Açores qui est souvent en travers de la route directe lors de la remontée de l'Atlantique Nord.
L'anticyclone de sainte Hélène ou de l'Atlantique Sud.
L’anticyclone de l'Atlantique Sud est plus connu sous le nom d’anticyclone de Sainte-Hélène. Il tire son nom de l’île de Sainte-Hélène qui est la seule terre dans les parages.
Cet anticyclone désigne une région sub-tropicale située dans l’océan Atlantique Sud, autour de 25°S 15°O, où en moyenne on retrouve une large zone de haute pression atmosphérique ou anticyclone.
Ceci ne veut pas dire que la position et l'intensité de cet anticyclone soient permanentes, mais juste que l’on retrouve un anticyclone sur les cartes décrivant la moyenne mensuelle de la pression.
Une météo clémente, le cauchemar des coureurs.
Cette zone de haute pression fait partie de la grande ceinture subtropicale d'anticyclones appelée crête subtropicale.
Ce système affecte grandement la navigation à voile car les vents y sont assez faibles et qu'il faut passer loin au nord ou au sud selon la direction de voyage en suivant la direction des vents qui sont dans le sens anti-horaire autour du centre.
Climatologiquement, on rencontre un climat sec sous la circulation anticyclonique. Son influence ne s'arrête pas là. Par exemple, l’anticyclone de l'Atlantique Sud apporte du temps beau et chaud de la côte est de l’Amérique du sud vers l’Afrique en été car il transporte de l'air tropical vers son flanc sud.
Sur son flanc nord, où les vents sont des alizés d'est, on retrouve la zone de convergence intertropicale qui contrôle la mousson africaine et la période des pluies dans les Guyanes.
Donc il y fait beau et chaud mais sans vent un bateau à voiles n'avance pas, et pendant une course, il est préférable d'avancer !
Plusieurs origines possibles :
On utilisait le mot "pot au noir" pour parler d'une zone dangereuse au XVIIe siècle, lorsque l'on jouait au jeu colin-maillard. La personne ayant les yeux bandés devant éviter l'endroit sous peine de se blesser.
Une autre signification viendrait d'une jarre ou un pot qui servait à recevoir les détritus dans les foyers capverdiens. Une autre hypothèse consiste à expliquer qu'à l'époque de l'esclavage, les négriers passaient par-dessus bord les hommes malades dans cette zone. Les bateaux partaient depuis l'Afrique en direction de l'Amérique du Nord et se retrouvaient englués dans les calmes du Pot au Noir. Les navires de l'époque n'ayant pas les capacités des navires actuels, pouvaient passer plusieurs jours, voir des semaines entières, englués dans cette zone instable. Or pour éviter que les maladies ne se propagent à bord dans cet endroit confiné, les négriers préféraient jeter les hommes malades à la mer.
Le vent est tellement faible que le bateau n'avance pas. On appelle l'absence de vent la pétole.
Miranda y a été confrontée dans l'anticyclone des Açores. Elle en a profiter pour développer son sens artistique.
Ci-dessus une photo du bateau et de son reflet dans l'eau calme.